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Maison neutre en 2023, qu’est-ce que ça signifie ?

Le secteur du bâtiment produit près de 41 millions de tonnes de déchets par an. En parallèle, les bâtiments résidentiels représentent environ 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Réduire d’urgence notre consommation énergétique est donc une priorité absolue. Pour cela, les constructeurs de demain parient sur des maisons à l’efficacité énergétique maximale : les “maisons passives”. Également appelées “maisons neutres” ou encore “maisons à consommations nette zéro », ces constructions consomment autant d’énergie qu’elles en génèrent. Promesse de réduction de l’empreinte carbone, mais aussi augmentation du confort des habitants, le projet d’une maison neutre est attractif mais peut sembler flou.

Alors, en 2023, pourquoi investir dans une maison passive ? Quels sont les avantages d’un tel projet ? Peut-on rénover son logement plutôt que construire une maison neutre ? On fait le point.

Maison neutre, de quoi s’agit-il ?

On parle depuis longtemps de “maisons basse consommation”. Aujourd’hui, les constructeurs voient plus loin et travaillent sur des projets de “maisons neutres”, également appelées “maison zéro carbone” ou “maison à énergie nette zéro”. Comme leur nom l’indique, ces logements ont la particularité de présenter un bilan carbone nul. Cela signifie, en clair, qu’ils consomment autant d’énergie qu’ils en engendrent, et qu’ils produisent autant d’émissions carbone qu’ils en absorbent.

Concrètement, comment ça marche ?

Pour bien comprendre ce qu’il se cache derrière les maisons passives, il faut se rappeler que, dans le monde du bâtiment, lorsque l’on aborde le sujet de l’efficacité énergétique, on prend généralement en compte deux types d’énergie :

  • L’énergie primaire > Il s’agit ici du type d’énergie et le mode de production et de distribution
  • L’énergie finale > c’est la quantité d’énergie utilisée au sein même de l’édifice.

Les constructions neutres en carbone ont pour principe de limiter autant que possible les consommations d’énergie quelles qu’elles soient et dans tous les domaines. Ainsi, pour le résidentiel, il s’agira du chauffage, de la climatisation, des chauffe-eaux, des éclairages, des appareils électroménagers et électroniques, comme les ordinateurs, radios, télévisions, des systèmes d’irrigation, des réfrigérateurs, etc…

Ces consommations d’énergie peuvent varier en fonction des conditions météorologiques, mais également du type et de la surface du bâtiment concerné, de l’utilisation de ses équipements, et surtout de leur efficacité énergétique.

Dans sa construction, mais aussi et surtout son utilisation, les maisons neutres privilégient des moyens, des matériaux et des technologies économes en énergie. On pense notamment à des isolants de haute qualité, des fenêtres à double vitrage, des systèmes de chauffage et de refroidissement efficaces, des panneaux solaires ou encore des équipements électroménagers économes en énergie.

Actuellement, ce type de construction n’est pas officiellement réglementée par des lois et certifications spécifiques. Cependant, les professionnels de la construction s’accordent sur majoritairement trois grandes caractéristiques générales :

  • Une construction responsable avec des matériaux “verts”,
  • Une consommation d’énergie nulle grâce à des isolations thermiques optimales,
  • L’installation de certains systèmes dont nous parlerons plus tard dans cet article.

“L'isolation, point central de toute rénovation ou construction neutre en énergie”

Humidité, déperdition de chaleur, détérioration de vos matériaux, fuites d’air…

L’isolation renforcée des bâtiments passifs est déterminante pour votre facture, mais aussi pour votre santé et votre confort. Les constructeurs l’optimisent donc au maximum afin de maintenir les habitants au chaud en hiver, et au frais en été. Au quotidien, les habitants d’une maison, par le simple fait de vivre dedans, produisent de la chaleur. Les appareils électriques comme les fours et bouilloires, par le simple fait de fonctionner, également. Cette chaleur naturellement produite par les occupants et équipements, est intelligemment emmagasinée grâce à l’isolation. Elle permet de couvrir les besoins en chauffage sur l’année, peu importe la saison.

 Et quels sont les avantages d’une maison passive ?

Si l’on parle autant, en 2023, des constructions passives ou neutres en carbone, c’est parce que leurs avantages, pour ses habitants mais aussi pour notre planète, sont nombreux et très prometteurs.

Vivre dans une maison passive, c’est se donner la chance de réduire considérablement ses factures d’énergie tout en évoluant dans un habitat confortable grâce à une température naturellement régulée. C’est également minimiser son empreinte carbone, et donc, son impact sur l’environnement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Les avantages d’un logement neutre :

La réduction de son empreinte carbone
Un environnement sain et confortable
Des factures d’énergie économiques (gaz, eau et électricité)
L’augmentation de la valeur de son bien

À noter :

Les maisons passives peuvent générer de l’énergie à partir de sources renouvelables telles que l’énergie solaire, hydraulique ou éolienne. Cela, afin de compenser toute consommation d’énergie restante au point de pouvoir, parfois, devenir des “maisons positives”. Cette électricité “en trop” ne sera jamais perdue. En effet, il vous sera possible de revendre ce surplus à EDF.

L’importance des maisons neutres dans la lutte contre le bouleversement climatique

Le secteur du bâtiment particulièrement polluant

En France, selon le Ministère de la Transition écologique, les émissions de gaz à effet de serre en 2020 ont atteint 441 millions de tonnes équivalent CO2. Elles atteignaient 468 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019. Cette baisse de 6,4 % s’explique notamment par la réduction des émissions dans le secteur des transports et de diminution de la consommation de produits pétroliers. Mais malheureusement, certains secteurs ont vu leurs émissions augmenter. C’est notamment le cas dans le secteur du bâtiment, avec une augmentation de presque 1 % à lui seul en une année.

L’industrie de la construction contribue aux émissions de gaz à effet de serre de différentes manières. La principale étant la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation. En effet, les appartements, logements, bureaux et immeubles consomment une grande quantité d’énergie pour chauffer ses occupants. À cela s’ajoutent donc la climatisation et l’éclairage. Encore en 2022, cette énergie est le plus souvent produite à partir de combustibles fossiles. Pétrole, gaz naturel, charbon… Ces combustibles, on le sait bien, émettent des gaz à effet de serre en grande quantité lors de leur combustion. Mais ce n’est pas la seule explication. Avant de vivre dans une maison, il faut la construire. Et c’est bien cette étape qui fait grimper les taux d’émissions de gaz à effet de serre.

 Transports des matériaux, gestion des déchets, consommation en eau…

Si le secteur de la construction pollue, c’est notamment à cause de la production de matériaux de construction comme le béton, le verre et les métaux. L’extraction, la fabrication et la gestion de ces matières nécessitent souvent une grande quantité d’énergie et émettent des gaz à effet de serre. On pense aussi à l’importation de l’étranger de certains matériaux de construction. Le simple transport en avion ou bateau en lui-même participe grandement aux émissions de gaz à effet de serre.

Les déchets de construction, en volumes, ainsi que leur démolition représentent eux-aussi une part importante des déchets générés dans le monde. C’est bien simple, selon l’Organisation des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le secteur de la construction serait responsable de plus de la moitié de tous les déchets produits dans le monde. Plus précisément, en France, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le secteur du bâtiment produirait chaque année près de 41 millions de tonnes de déchets. Parmi ces 41 millions de tonnes, 16 millions de tonnes seraient des déchets de chantier. La gestion des déchets dans le bâtiment peut inclure leur transport, leur traitement et leur stockage. Ces trois étapes produisent donc une très grande quantité de gaz à effet de serre.

Enfin, dans le monde du bâtiment, la consommation d’eau est particulièrement importante. Notamment si l’eau est chauffée à l’aide d’énergie provenant de combustibles fossiles.

Ce triste constat et ces chiffres ne concernent pas que les chantiers colossaux. Les particuliers sont eux aussi, indirectement, acteurs de cette pollution à grande échelle. En effet, selon une étude de l’Agence internationale de l’énergie (IEA), les bâtiments résidentiels représenteraient environ 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est pourquoi la plupart des constructeurs de demain ont fait des constructions durables et responsables, leur priorité. Et au cœur de leur bataille, il y a donc notamment les maisons passives. Ces maisons moins polluantes à vivre, mais aussi à construire, se multiplient partout en France. Investir dans des maisons neutres, c’est donc tenter de réduire ces chiffres. Et bonne nouvelle, en 2023, les maisons passives se démocratisent !

Comment parvenir à une maison neutre ?

La première étape d’un logement neutre en carbone, c’est de le construire… ou de rénover l’existant !

Si la grande majorité des logements neutres sortent de terre, certains sont en effet le fruit d’une rénovation. C’est ce qu’on appelle la “rénovation énergétique” et c’est une démarche sur laquelle la France investit actuellement des milliards.

En France, le Plan de relance 2021-2022 alloue un budget de 2 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments. Une partie de cette somme sera consacrée à la construction de maisons neutres.

 Construire sa maison neutre

Il existe en France des constructeurs et architectes spécialisés dans la construction de bâtisses neutres. Ces constructions peuvent prendre diverses formes, des plus classiques au plus surprenantes. On pense notamment aux maisons bois passives en kit, ou encore aux maisons dont les parois sont principalement constituées… de polystyrène ! Et oui, cela peut surprendre, mais le polystyrène est l’un des matériaux les plus isolants et neutres en carbone.

Bien souvent – et idéalement – ces constructions ont la particularité de faire intervenir peu d’acteurs et de machines polluantes et de privilégier les matériaux neutres, 100 % recyclables, locaux et nécessitant peu de transports.

Les matériaux de construction doivent donc être durables et recyclables et participer activement à l’augmentation de l’efficacité énergétique des systèmes de chauffage et de climatisation auxquels ils seront associés. La plupart des maisons passives présentent des ossatures, façades et bardages en bois français. Ces matériaux permettent dans un premier temps une construction neutre, mais ils sont surtout hautement performants d’un point de vue de l’isolation et évitent ainsi les fameuses déperditions de chaleur coûteuses et polluantes. On place également les fenêtres et baies vitrées plein Sud afin de maximiser les effets du soleil…

Rénover passivement sa maison

Comme toute rénovation, la rénovation passive part de l’existant. On équipe alors le logement en fenêtres en triple vitrage, on teste l’étanchéité, on isole les murs et toits, on remplace les équipements vieillissants et énergivores, etc.

De tels travaux de rénovation sont coûteux. Mais cet investissement sur le long terme peut être réduit grâce à plusieurs aides. On pense notamment à MaPrimeRenov’. Mais attention, ces dernières ne sont pas automatiques. Vos travaux de rénovation énergétique doivent respecter certains critères. Rapprochez-vous de professionnels pour vérifier votre éligibilité.

Installer une pompe à chaleur chez soi, c’est réduire jusqu’à 60 % sa facture de chauffage.
La pompe à chaleur, dont la durée de vie est estimée à 17 ans, est capable de produire un quart de votre électricité avec ¾ ‘d’énergie gratuite…

Il s’agira ensuite d’équiper sa maison pour encourager les usages et surtout les consommations d’énergie responsables. Au-delà des isolations thermiques optimales, faites appel à des professionnels spécialisés dans les projets énergétiques. Chez FERN Énergies Renouvelables, nos experts vous accompagnent dans votre projet d’installation de panneaux photovoltaïques (PV) ou de pompes à chaleur (PAC). Ces derniers vous recommanderont et installeront des équipements vous permettant de réduire davantage vos besoins énergétiques.